La plumposphère en a été toute remuée ces derniers temps : un film de plumpgirls a remporté deux oscars. Le film a été salué par toute la critique bien pensante, etc, etc.

Moi, j’ai testé pour vous : j’ai vu le film et lu le livre.

Le pitch des deux : si vous êtes dépressif, passez votre chemin.

On nous raconte la vie d’une adolescente, Clareece Precious Jones : elle est grosse, elle est noire, elle est pauvre. (Déjà, tu te dis que cette fille elle va morfler dans l’histoire). Alors son histoire en vrac, elle a 16ans, illettrée, elle a eu un enfant à 12 ans (qui s’appelle Mongo -sic-) de son propre père, elle attend son deuxième, également de son père, elle subit des attouchements (on ne retrouve ça que dans le livre) et des violences de sa mère. En plus de lui avoir donné deux gamins, son père lui a donné le SIDA.

J’ai commencé par lire le livre, et à chaque page, je me demandais ce qui allait arriver à la pauvre Precious. En même temps, j’aime bien les histoires trash, Despentes’ style. Le film, lui, bien que très ressemblant, est quand même une version un peu édulcorée : on y trouve en moins les attouchements de la mère et le plaisir physique que peut ressentir Precious dans ses rapports sexuels (ce sont évidemment des sujets éminemment tabous).Et horreur, malheur, l’espoir est quand même un peu trop présent!

Les acteurs sont en revanche tous meilleurs les uns que les autres, notamment Mariah Carey qui a relégué la Glitter attitude au rang de has-beenisme absolu et a sublimé le teint blafard et le tailleur moche d’assistante sociale (j’ai presque l’impression que c’est le pédé de « Belle Toute Nue » qui parle quand je relis ma phrase). Et puis on ne voit que de la patate!

Bref, comme d’habitude, lisez le livre en premier, regardez le film ensuite! Mais pour le coup, laissez passer un peu de temps entre les deux. Mais le livre est en belle place dans ma thrashothèque!

5 réponses à to “Precious vs. Precious”