Archive pour le 27 octobre 2010
Le prétexte fallacieux…
Vous voyez le joli petit couple là (oui, oui)? Hé bien la Belgique leur dit fuck!
Enfin, c’est la commune d’Uccles (j’ai envie de dire Encuccles, mais c’est un mauvais jeu de mots qui ne fonctionne pas) qui subodore un mariage blanc. (Ah bon?)
Il est un vieil européen et elle est une jeune africaine. Ils se sont rencontrés sur internénette. Mouais, c’est vrai que vu comme ça… Enfin, moi, ce que j’en pense, c’est que même si c’est un arrangement entre eux, qu’ils niquent ensemble ou pas pendant leur nuit de noces (et/ou les autres) je m’en tape le cul par terre. Et tout le monde, hormis les intéressés, aussi je crois.
Ce qui est plutôt dérangeant dans cette affaire, c’est le courrier qui a été envoyé au marié pour lui dire que son mariage n’était pas valable chez nous, en Europe. Pour décrire que leurs profils étaient trop « décalés » pour s’aimer (ou pas, mais on s’en fout), voici la phrase choc : “Elle, jeune et jolie célibataire sans enfant; lui, sexagénaire bedonnant”.
D’une part, c’est sûr que c’est pas facile de dire : « elle, noire et pauvre (quoique nous n’en sachions rien), lui blanc et riche (idem) ».
Mais bon, messieurs(ou dames), le bedonnant, ça s’apparente fortement à de la grossophobie (c’est pas moi qui l’ai inventé, je l’ai lu sur un flyer de la gay pride).
Si tu es gros, fais gaffe, tes épousailles risquent d’être foirées… On verra si les miennes sont validées l’année prochaine…
Plumpy Trash – Tenue du jour
Veste : Taillissime
Pull : Kiabi
Ceinture : je ne sais plus
Sac : H&M
Collier : prêté par Plumpy Cool
Jean & Shoes : New Look
R.I.P Gregory Isaacs : Cool Ruler and Real Bad Boy
Hier soir pendant que je vous racontais ma VDM, j’ai appris le décès, à 59 ans, suite à un cancer du foie, d’un chanteur très populaire en Jamaïque (et pas seulement !) : Gregory Isaac.
C’est « l’inventeur » du style de reggae Lover’s Rock au début des années 70, le reggae dit « romantique », un style de reggae traditionnellement adressé aux filles…bon ça marche pas pour toutes, moi par exemple, je ne suis pas super fana de ce style…mais Gregory Isaacs…comment dire…ben c’est pas pareil !!
Un genre de « crooner » mais à la cool, sur un bon son reggae, une voix suave, douce et un soupçon nasale, une voix reconnaissable entre toutes…le maître du Lovers.
Il est presque impossible de retracer exactement sa discographie tellement le Cool Ruler (son surnom : souverain cool) était prolifique : on dénombre environ 500 albums (y’a pas de fautes de frappe, je vous assure !!) à son actif, en comptant les compilations, best of, etc… dont 70 « vrais », entièrement conçus et enregistrés en studio avec les meilleurs labels, producteurs et musiciens jamaïcains et aussi américains. Un record, même en Jamaïque!
Sa « bonne » période, la meilleure, en fait, des années 70 jusqu’au milieu des années 80 est composée de pas mal de grands succès, dont voici les principaux qui ont été déterminant dans sa carrière :
- La révélation avec « My Only Lover » en 1973 et naissance du genre Lover’s Rock
- « Love is Overdue » N°1 dans les charts en 1974
- Plusieurs tournées mondiales et plusieurs succès jusqu’en 1978 (All I Have Is Love, Black a Kill Black, je pense ma préférée…)
- 1978 : participation (à l’écran et dans la BO) au film « Rockers ». Ce film, un docu-fiction racontant le quotidien d’artistes Jamaïcain issus des ghettos, lui ouvre en grand les portes du monde : il signe peu de temps après un contrat avec une major, Virgin et sort 2 excellents albums The Cool Ruler et Soon Forward.
- 1982 : sortie de son plus grand succès, repris en 1998 par Simply Red (bon ok, c’est pas forcément une référence mais bon, c’est un succès mondial et une bonne reprise je trouve !) : Night Nurse.
Vers la fin des années 80, c’est le début de la descente aux enfers… Il prend même 6 mois de prison après sa 27 ème (!!) arrestation pour possession d’armes à feu non autorisée et est impliqué dans un trafic de cocaïne.
Et oui, malgré son statut de crooner, de chanteur romantique, cet artiste menait une vie de réel « Bad Boy » à la Jamaïcaine. Fumeur de crack et de coke invétéré, il l’a payé très cher : il en a perdu sa voix, elle s’est cassée, ainsi que toutes ses dents (ou presque !), année après année comme des feuilles mortes ! Bon après ça, pas facile de chanter des chansons d’amour devant un parterre de filles « in love » !
Il fait un 1er come back plutôt réussi quand même, en 1988, dans un nouveau style de reggae, le digital, avec le tube Rumors.
C’est d’ailleurs durant cette période, en 90 exactement que je l’ai vu pour la 1ère fois sur scène, à l’Elysée Montmartre à Paris…et n’en ai pas gardé un souvenir impérrissable…
Par la suite il a tenté différents come back, mais sans réel succès, pas à la hauteur de ce qu’il avait connu…
En 2006, il apparaît dans l’excellent documentaire de Jérôme Laperrousaz Made in Jamaïca, relatant le destin de grandes stars du reggae, du ghetto au star system.
En 2007, soit après presque 30 ans d’abus de drogues diverses et variées, après avoir perdu quelques dents et son outil principal de travail, donc la gloire, le succès et les paillettes, il fait cette déclaration à la presse :
« La drogue, c’est une arme avilissante. Ça a été la meilleure des écoles, mais aussi la plus coûteuse – la Cocaïne High School. J’en ai tout appris, et maintenant je l’ai mise de côté »
Il en sort même un album, pour nous le prouver, en 2008, pour un dernier come back, modestement intitulé « Brand New Me »…mais bon ça n’a jamais vraiment repris…faut dire aussi qu’un chanteur à voix suave devenue rauque, érraillée c’est comme… un Justin Bieber qui a la voix qui mue sur scène…désolée private joke, fallait que je la sorte celle-là !!
Il n’en restera pas moins dans le cœur de beaucoup de jamaïcains (- aines plutôt !), et dans un petit coin du mien, THE Cool Ruler, le roi du Lover’s rock…R.I.P The Cool Ruler.