Archive pour le 8 mai 2010

Comme je pense toute plumpy « souffrant d’obésité morbide » (c’est joli hein…) je me suis posé, il y a quelques années, la question fatidique : Et si je me faisais poser un anneau gastrique ?

Petit clic ici pour ceux que la torture gastrique intéresse.

Eh oui, finalement n’aurait-ce pas été la solution à tous mes problèmes ? Mais quels problèmes ?
Et là on peu s’en trouver tout un gros tas : On se moque de moi, je ne peux pas m’habiller comme je veux, les garçons ne me voient que comme une copine, on veut me faire payer deux places d’avion, on me cite en exemple de ce qui pourrait arriver de pire en s’empiffrant, on me stigmatise, on me voit comme un être dépourvu de toute volonté car qui aimerait être « dans cet état là » ???
BREF ON NE M’AIME PAS !!!

J’ai donc été tentée de devenir celle qu’Ils auraient aimé que je sois : une nana qui se fond dans la masse pour qu’on l’aime. Mais cette personne que je serais devenue aurait elle guérit mes blessures d’amour à moi ? La réponse est non. (Et je peux l’affirmer car en des temps reculés, après une perte de poids de plus de quarante kilos suite à des mois de régime souffrance je me sentais encore plus mal. Et en colère, très en colère après ces gens bienveillant qui daignaient enfin m’aimer maintenant que je leur ressemblais).

Mais alors se pourrait-il que le poids ne soit pas mon problème ? Eh bien, il m’en aura fallu du temps pour comprendre. Comprendre que le poids n’était pas mon problème, mais bien sa conséquence.

Selon vous que se passe-t-il si on se contente de mettre un pansement sur une plaie sans la soigner ?
Des choses pas très jolies…

Alors entre souffrir et faire subir des tortures à mon corps pour coller à une image que je ne suis pas ou faire du bien à mon esprit pour être heureuse j’ai choisi : j’ai entamé une analyse.
Et là miracle j’ai fini par comprendre et constater que ce n’étaient pas les gens qui ne m’aimaient pas mais bien moi. Et une fois la tendance inversée pour moi-même, l’amour des autres est venu tout seul.

Je ne suis plus ce qui pourrait arriver de pire en s’empiffrant : je suis devenue cette nana dont parfois on envie le bonheur. Et ouais.

Évidemment on veut toujours me faire payer deux places d’avion mais est-ce une raison pour se faire charcuter le bidon ???

Héhé

Hier soir, billet en poche, je pars dans le fin fond du Val d’Oise en concert.

J’ai mis une bonne heure pour trouver la salle, mappy ayant squizzé bon nombre d’étapes dans le trajet. Crevée, j’arrive donc au forum de Vauréal. C’est une petite salle sympa, mais au son un peu trop sur dimensionné. J’y suis pas, de doute, du t-shirt Iron Maiden de partout, beaucoup d’hommes et peu de femmes, tranche d’âge entre 40 et 50 ans. Il y a même Monsieur Fan (un mec que je vois à tous les concerts de heavy metal d’Ile de France) : il a l’air tout droit sorti de l’année 1982 avec ses longs cheveux frisés, sa frange et ses lunettes.

Je passe très rapidement sur Waltari, un groupe indus technoïde mais finalement assez inclassable. Je n’ai pas su apprécier alors j’ai fumé moult clopes.

Après une longue attente, IL arrive sur scène. Paul Di Anno. Il s’agit du premier chanteur d’Iron Maiden qui a enregistré les deux albums Iron Maiden et Killers.

Il s’est fait virer de Maiden en 1981 avec pertes et fracas pour son comportement abusivement « sex, drugs & rock’n roll ». Sa voix et son physique ont bien payé ces déboires. Qu’importe, moi j’aime cette vraie rock star déchue. Oui, il est pathétique à faire le tour des micro-salles (il joue en Haute-Marne d’ailleurs ce soir), oui, il est pathétique à reprendre des chansons de son groupe d’il y a 30 ans, oui, il est pathétique, bedonnant et transpirant. Mais c’est tout ça qui le rend aussi touchant. Qu’importe là encore, nous étions tous là pour voir du Maiden hier soir, nous l’avons eu.

Je ne reviendrai pas sur les compos de Di Anno ultérieures : c’est pas mal et c’est bien accueilli par le public. Mais les quarantenaires veulent la bête et nous l’avons.

Entre autres, le concert commence par Ides of March, puis en vrac Wrathchild, Iron Maiden, Transylvania…

Puis vient mon petit moment magique à moi. Je n’aurai jamais cru voir Phantom Of The Opera (Maiden ne la jouant pas) en live. Cette chanson, mais QUELLE CHANSON!

Certains d’entre vous d’ailleurs en l’entendant croiront encore que mon portable sonne.

C’est de l’orgasme à l’état pur (oui d’ailleurs, je me suis beaucoup masturbée en l’écoutant). Alors forcément, j’en suis allée de ma petite larme en y étant hier soir! Encore un rêve d’ado impossible qui s’accomplit!

Et puis le concert se termine par Running Free. On part tous avec des étoiles dans les yeux, c’était pathétique mais c’était génial!

Pour l’occase voici quelle était ma tenue du jour:

Edit : le foulard a élégamment été subtilisé sur le marché de Dinard, après une tentative de paiement infructueuse